Le recul du trait de côte est le déplacement vers l'intérieur des terres de la limite entre le domaine marin et le domaine continental. C'est la conséquence d'une perte de matériaux sous l'effet de l'érosion marine, combinée parfois à des actions continentales.
L'aléa est toujours qualifié de fort pour le recul du trait de côte, considéré comme irréversible. Deux démarches ont été menées pour la caractérisation de cet aléa :
- la comparaison de photographies aériennes de l'IGN et de l'IFREMER/SHOM (évaluation de l'évolution du trait de côte de 1975 à 2001),
- la modélisation numérique de la propagation de la houle et du transport sédimentaire.
Le principe général et les deux phases de la modélisation mise en oeuvre pour étudier les mouvements sédimentaires sur la côte vendéenne ont été les suivant :
1. Modélisation de la propagation de la houle à l’échelle de la Vendée,
2. Modélisation du transport sédimentaire à l’échelle d’un segment.
La première phase consiste en la détermination des caractéristiques de houle (hauteur, période et direction) sur l’ensemble du littoral vendéen à partir des données de houle issues de la base de donnée ANEMOC. Cet Atlas Numérique d’Etats de Mer Océanique et Côtier, développé dans le cadre d’une collaboration entre EDF R&D - LNHE et le CETMEF, fournit des statistiques sur les conditions d’états de mer obtenues le long des côtes françaises Atlantique - Manche - Mer du Nord sur près de 23 ans de 1979 à 2001.
La deuxième phase vise à déterminer les taux de transport sédimentaire à partir des conditions de houle de la première phase ; cette phase a permis de modéliser le transport sédimentaire en tenant compte du couplage dynamique entre la propagation de la houle, la courantologie et le transport sédimentaire. Ce modèle est basé sur l’hypothèse de conditions quasi-stationnaires le long de la côte, ainsi les simulations de transport sédimentaire on été réalisées pour chaque segment quasiuniforme du littoral.
Il est important de souligner que les résultats de la modélisation du transit littoral dans cette étude correspondent à la capacité saturée du transport sédimentaire et que donc les valeurs indiquées sont des limites supérieures des transits, correspondant à la capacité au transport. Ainsi sur une platier rocheux sans aucun matériau mobile, la capacité de transit peut être très importante et le transit effectif nul.
La mesure du trait de côte réalisé sous ArcGIS correspond à la somme du linéaire artificiel au linéaire naturel (côte sableuse ou rocheuse) :
- le linéaire naturel est tracé selon la laisse de haute mer, transmise par la DDE.
- le linéaire artificiel est tracé selon les ouvrages (digues-perré-mur) catalogués par la DDE, ANTEA ou SOGREAH, ou selon la bibliographie (documentation transmise par la DDE des Sables d'Olonne, Catalogue sédimentologique des côtes françaises ..), le tout confronté à l'orthophoto et à la réalité du terrain (relevé GPS).
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